Un jeune chimpanzé et sa mère, Lily, au Zoo de la Palmyre |
Le service américain de la pêche et de la faune a proposé mardi d'étendre la protection des chimpanzés vivant dans la nature à ceux vivant en captivité, en plaçant ces derniers sous la loi des espèces en danger.
Les chimpanzés vivant
en liberté sont depuis longtemps reconnus comme espèce en danger d'extinction
(Endangered Species Act), mais cette loi ne s'appliquait pas aux animaux en
captivité aux Etats-Unis, facilitant l'exploitation des chimpanzés captifs, utilisés
comme animaux domestiques, pour des spectacles ou la recherche médicale, selon
l'US Fish and Wildlife Service (USFWS).
Cette proposition
devrait avoir un effet positif pour la survie des espèces sauvages, juge dans
un communiqué l'USFWS, qui avait été saisi en ce sens en 2010 par une coalition
d'organisations de préservation des chimpanzés, dont le Jane Goodall Institute.
La décision de l'USFWS
fera l'objet d'un débat public de 60 jours avant de devenir effective.
Ce statut devrait
considérablement réduire l'exploitation des chimpanzés captifs, selon le
gouvernement fédéral.
Ainsi, toute
utilisation de chimpanzé requerra un permis et les demandes seront examinées
par l'USFWS au cas par cas, afin de déterminer si les activités proposées
promouvront la conservation des espèces.
Les populations de
chimpanzés qui vivent en liberté ont chuté de plus de 65% ces 30 dernières
années dans le monde à cause surtout de la perte de leur habitat et du
braconnage, alimenté en partie par l'exploitation de ces primates aux
Etats-Unis dans le spectacle, comme animal domestique ou pour des expériences
en laboratoire.
De nombreuses études
ont montré que les représentations des chimpanzés dans les médias, comme les
publicités, augmentait aussi la demande de ces primates comme animal de
compagnie et diminuaient le soutien de l'opinion pour leur conservation.
Une étude récente de
l'Institut américain de médecine n'a pas identifié un seul champ de recherche
médical dans lequel l'utilisation de chimpanzés était essentielle.
Un comité consultatif
des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) a recommandé en
conséquence que ces derniers mettent à la retraite la majorité
des 350 chimpanzés se trouvant actuellement dans leurs laboratoires, pour les
transférer dans des sanctuaires.
© 2013 AFP
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