jeudi 13 juin 2013

Les Etats-Unis proposent d'accroître la protection des chimpanzés captifs

Un jeune chimpanzé et sa mère, Lily, au Zoo de la Palmyre

Le service américain de la pêche et de la faune a proposé mardi d'étendre la protection des chimpanzés vivant dans la nature à ceux vivant en captivité, en plaçant ces derniers sous la loi des espèces en danger.


Les chimpanzés vivant en liberté sont depuis longtemps reconnus comme espèce en danger d'extinction (Endangered Species Act), mais cette loi ne s'appliquait pas aux animaux en captivité aux Etats-Unis, facilitant l'exploitation des chimpanzés captifs, utilisés comme animaux domestiques, pour des spectacles ou la recherche médicale, selon l'US Fish and Wildlife Service (USFWS).

Cette proposition devrait avoir un effet positif pour la survie des espèces sauvages, juge dans un communiqué l'USFWS, qui avait été saisi en ce sens en 2010 par une coalition d'organisations de préservation des chimpanzés, dont le Jane Goodall Institute.

La décision de l'USFWS fera l'objet d'un débat public de 60 jours avant de devenir effective.

Ce statut devrait considérablement réduire l'exploitation des chimpanzés captifs, selon le gouvernement fédéral.

Ainsi, toute utilisation de chimpanzé requerra un permis et les demandes seront examinées par l'USFWS au cas par cas, afin de déterminer si les activités proposées promouvront la conservation des espèces.

Les populations de chimpanzés qui vivent en liberté ont chuté de plus de 65% ces 30 dernières années dans le monde à cause surtout de la perte de leur habitat et du braconnage, alimenté en partie par l'exploitation de ces primates aux Etats-Unis dans le spectacle, comme animal domestique ou pour des expériences en laboratoire.

De nombreuses études ont montré que les représentations des chimpanzés dans les médias, comme les publicités, augmentait aussi la demande de ces primates comme animal de compagnie et diminuaient le soutien de l'opinion pour leur conservation.

Une étude récente de l'Institut américain de médecine n'a pas identifié un seul champ de recherche médical dans lequel l'utilisation de chimpanzés était essentielle.

Un comité consultatif des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) a recommandé en conséquence que ces derniers mettent à la retraite la majorité des 350 chimpanzés se trouvant actuellement dans leurs laboratoires, pour les transférer dans des sanctuaires.

 © 2013 AFP



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